Et si on parlait plutôt de pouvoir d’usage

Au moment où les prix des hydrocarbures flambent et l’inflation est redevenue une réalité,

la question du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français.

Mais qu’est-ce qu’on appelle précisément le pouvoir d’achat ? Le pouvoir d'achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un revenu permet d’acheter. Le pouvoir d’achat dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix. L’évolution du pouvoir d’achat correspond donc à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et l’évolution des prix. Si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. Dans le cas contraire, il diminue.

Sans vouloir entrer dans une polémique, signalons que sur les 40 dernières années, le pouvoir d’achat en France a connu une hausse moyenne d’environ 2%, ce qui revient à dire qu’aujourd’hui les Français ont en moyenne un pouvoir d’acheter double de celui qu’ils avaient en 1980 ! Cette analyse de moyen terme doit bien sûr être tempérée par des évolutions inégales au sein de la population.

Existe-t-il aujourd’hui des solutions permettant de se prémunir de la vague d’inflation que nous constatons ? Oui, à condition de changer d’état d’esprit. Notre problématique quotidienne n’est en effet pas de savoir ce que nous sommes capables d’acheter / de posséder, mais plutôt de savoir ce que nous sommes capables d’utiliser pour notre bien-être et notre confort ! C’est ce que l’on appelle le pouvoir d’usage.

A quoi me sert d’acheter un outil de bricolage, par exemple, si je ne m’en sers qu’une fois dans l’année ? A quoi me sert d’acheter un véhicule SUV, alors que 5 jours sur 7, je l’utilise pour faire un aller-retour domicile travail de 25 kms ?

Quand on y réfléchit sérieusement, il existe réellement beaucoup de biens que l’on utilise rarement. En se tournant vers des plateformes spécialisées (voir schéma ci-dessous), on peut remplacer l’achat de ces biens par une prestation de services ponctuelle qui reviendra beaucoup moins cher. Et c’est clairement une solution réellement écologique

on réduit le nombre de biens produits, et donc on réduit d’une part l’utilisation de matières premières qui vont bientôt devenir rares, d’autre part la transformation de ces matières premières en produits, tres souvent générateurs de CO2.